Test : Trails of Cold Steel
The Hateful Nine Le succès de la série Persona ou de Final Fantasy Type-0 illustrent une tendance actuelle du JRPG, qui s’ouvre depuis quelques années au visual novel ainsi qu’au jeu de drague en milieu lycéen. Ce mélange des genres qui fonctionne très bien chez Atlus, Falcom s’en inspire ouvertement dans Trails of Cold Steel. Le principe : contrôler un groupe d’étudiants qui passera le plus clair de son temps en cours, entre deux massacres de monstres pour sauver le monde. Une recette appliquée à la lettre dans ce nouveau Legend of Heroes. Fraîchement débarqués dans la prestigieuse académie militaire de Thors, Rean et ses huit camarades ont été désignés d’office pour constituer une promotion d’élite : la Classe VII. Reconnaissables à leur uniforme rouge, ces élèves suivront un cursus spécial et, à l’inverse de leurs camarades, ne sont pas différenciés en fonction de leur origine sociale.L’univers de la série Cold Steel met en scène l’Empire d’Erebonia, qui a connu sa révolution industrialo-magique cinquante ans plus tôt. La découverte des “Orbes” a ainsi débloqué l’accès à de nombreuses améliorations civiles et forcément militaires. A cette réalité s’ajoutent des tensions internes entre les différentes nations, ainsi qu’un système de caste qui sépare les nobles des roturiers. Voilà en gros les fondations sur lesquelles va se reposer le scénario du jeu, qui malheureusement pour le joueur s’attarde principalement sur le quotidien des étudiants. Tous ces éléments de politique ou de société resteront en retrait durant la majeure partie du titre, qui s’ouvre enfin à un semblant de tension après 30 voire 40 heures de jeu au bas mot. Et c’est bien là l’immense défaut de ce premier épisode qui essaie beaucoup trop d’installer son ambiance au lieu de se préoccuper de développer une véritable intrigue. Imaginez une seconde qu’un pilote de série s’étende sur douze épisodes, avant de se conclure sur un cliffhanger éhonté qui démontre que tout le budget est parti dans la deuxième saison. Eh bien Trails of Cold Steel, c’est exactement ça.FedEx Academy L’essentiel de votre temps de jeu sera donc partagé entre les différentes activités de l’académie, avec d’un côté les missions à travers tout l’empire et le quotidien sur le campus. C’est dans ce dernier que vous passerez le plus clair de votre temps, occupé à tisser des liens étroits voire intimes avec vos camarades ou des personnages secondaires. En plus de cette activité, votre dévotion sans limite vous forcera à accéder à des requêtes de l’académie, qui pourront aller de la visite d’une maison hantée à la livraison de livres, fleurs et autres plateaux-repas. Le tout est très structuré puisqu’à l’image de Persona, le jeu s’organise autour d’un calendrier avec ses journées de cours, de temps libre, de soirées et les excursions sur le terrain. Ce train-train se répète sur plusieurs mois de jeux et demandera du joueur un acharnement exemplaire pour aller voir plus loin si l’herbe devient verte. En plus d’enchaîner des missions génériques, vous devrez également composer avec un casting composé des archétypes désormais classiques de l’animation japonaise. L’idée n’est pas ici de critiquer la tendance mais simplement de déplorer l’absence d’ambition ou d’innovation du développeur à ce niveau.Quand vous ne serez pas accaparé par toutes les activités sociales du campus, votre instructrice Sara vous enverra aux quatre coins de l’empire afin d’aider les populations locales, sans pour autant proposer autre chose que des missions génériques. Au-delà des enjeux sans envergure, c’est l’absence totale d’exploration de la part du joueur qui déçoit. Les zones minuscules s’enchaînent avec un petit temps de chargement, rappelant les heures sombres de Final Fantasy XIII. Il est donc impossible de se perdre, d’être surpris par un ennemi ou de rater un coffre fort. Chaque mission se déroulera dans le même ordre : vous recevrez vos instructions au réveil, avec des missions obligatoires et optionnelles à réaliser, et vous devrez ensuite parler à divers PNJ pour lancer la quête. Il ne vous restera ensuite qu’à visiter la zone indiquée et aller au bout du couloir ou vous attend un boss. Le tout devient donc très vite monotone, mais Falcom fait malgré tout preuve d’un sursaut d’orgueil pour montrer son expérience lors des affrontements.Materia no Kiseki Soyons très clair à ce sujet : le système de combat au tour par tour de Trails of Cold Steel est à la fois l’élément le plus réussi et son meilleur argument. Chaque combat vous rapporte de l’expérience, des objets mais surtout des Sepith. Il s’agit de petits cristaux de différentes couleurs, qui serviront tout autant à fabriquer de nouvelles orbes de pouvoir (les quartz) qu’à améliorer le réceptacle ARCUS. Au tout départ, chacun des étudiants n’aura qu’un emplacement ouvert à disposition. Petit à petit, vous pourrez en débloquer de nouveaux pour y insérer toutes sortes d’orbes, le moyen de débloquer un bonus passif ou d’accéder à des sortilèges, ici appelés Arts. En plus de la magie, les héros disposent d’une jauge supplémentaire pour utiliser des compétences qui leur sont propres : les crafts et leur évolution S-crafts. Sachant que pour utiliser ces attaques surpuissantes vous devrez vider totalement la jauge associée, il faudra jongler entre les attaques magiques, les crafts et des tours où vous laisserez au personnage le temps de remplir à nouveau sa barre de capacité.Ces différents systèmes sont très bien équilibrés et suffisamment complexes pour rendre les affrontements plaisants, surtout que d’autres subtilités entrent en jeu dès le début. Votre position tout comme celle des ennemis sur le terrain n’est pas fixe et vous pourrez choisir de vous déplacer ou être déplacé de force par une attaque. Comme les capacités ne se déclenchent pas toutes en un seul tour, il faudra parfois anticiper avant de placer le gabarit de votre capacité sur le terrain. Dès lors qu’un sortilège ne vise pas qu’une seule cible, la taille et la forme du gabarit deviennent alors des éléments à prendre en compte sous peine de lancer une boule de feu dans le vide. Et pour en finir avec les explications, chaque ennemi dispose de points faibles face à vos attaques physiques ; en cas d’attaque critique, vous pourrez alors enchaîner gratuitement avec l’attaque d’un coéquipier. L’enrichissement de votre carnet d’adresses durant ces longues heures a tout de même un impact de taille lors des combats, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est impossible de s’y soustraire. En bref le combat est une réussite, d’autant plus que la difficulté est très bien dosée : même en mode Normal, l’affrontement le plus basique pourra s’avérer dangereux si vous vous contentez d’enchaîner les attaques sans réfléchir. Idéal donc pour se maintenir éveillé entre deux tunnels de dialogues peu inspirés, malgré une réalisation très inégale.Le couloir de l’ennui En tant que lecteurs particulièrement alertes et attentifs, vous n’aurez pas manqué de noter que l’on parle depuis tout à l’heure d’un titre sorti simultanément sur PlayStation 3 et PS Vita, d’un studio qui n’avait encore jamais vraiment apprivoisé les deux machines. Deux informations qui feront fuir une partie d’entre vous ou qui fera simplement dire aux plus modérés que cela ne s’annonce pas foufou. Avec beaucoup d’efforts et en remettant le jeu dans son contexte, Falcom s’en sort finalement assez bien sur tout ce qui concerne la modélisation des personnages. Le reste est par contre assez décevant : il faut subir des temps de chargement plutôt longs pour passer entre les différentes zones, toutes plus étriquées les unes que les autres. Il arrive très rarement que l’on traverse un environnement un tant soit peu ouvert et même dans ce cas là, le vide se fait très vite ressentir.Mais le gros point noir reste les animations en combat, qui dénotent très fortement avec le charisme supposé des héros, ou simplement leur aptitude au sabre. Pour un empire censé comprendre de nombreuses écoles d’escrime, avec chacune leurs prodiges et leurs bottes secrètes, voir les moulinets disgracieux d’un personnage comme Laura ou Sara fait mal au coeur. Pour la partie sonore, le jeu est intégralement doublé en anglais, et le résultat est plutôt convaincant. Les dialogues ne volent pas bien haut mais il faut saluer les efforts des comédiens qui donnent vie aux différents archétypes avec justesse. Petit bémol pour la bande originale qui n’est pas forcément à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un jeu Falcom. A l’exception d’un thème de combat ou deux, les morceaux d’exploration ou les thèmes censés appuyer la narration sont à l’image du reste de ce premier épisode : génériques. GAMEPLAY THE LEGEND OF HEROES : TRAILS OF COLD STEEL Bilan moyen pour le premier jeu PS3 signé Falcom. Si l’expérience parle dès qu’il s’agit du système de combat, qui montre la maîtrise du studio pour le tour par tour, ces efforts ne suffisent pas à faire oublier les dizaines d’heures d’ennui qui précèdent le moment où l’intrigue réussit enfin à nous réveiller. En dépit d’un background particulièrement travaillé, l’absence de scénario associée à une progression dirigiste n’aident en rien à faire de Trails of Cold Steel un grand jeu. Si vous l’attendiez, il est préférable de patienter encore un peu pour sa suite, qu’on sait déjà être plus réussie. Et histoire de patienter, n’oubliez pas que les deux Trails in the Sky ont été portés sur PC et méritent plus d’attention, malgré l’absence de 3D. Ce n’est de toute manière pas l’habit qui fait le moine, et on se souviendra de ce premier épisode comme un simple galop d’essai. ...
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